Les vertus de l'enquête

Publié le par juliette

Les micros trottoirs que nous organisons n'ont rien de spectaculaire, vu de loin. Mais nous invitons tout le monde à venir tenter l'expérience de l'enquête. Raymond Debord (à qui j'ai emprunte quelques mots pour rédiger le texte ci-dessous) relève le rôle de conscientisation qu'elle peut avoir, sur l'enquêteur autant que l'enquêté.


Quand l’art de créer du vide mobilise


Le point de départ est la connaissance du réel, l’enquête militante sur les conditions de vie et les aspirations du peuple. L’enquête n’est alors que support, car l’essentiel réside dans le dialogue noué entre les hommes, l’agir politique.

 

«Exister humainement,

c’est dire le monde

et c’est le transformer. »

Paolo Freire

 

 En effet, le simple fait de s’exprimer contribue à se modifier soi-même et à modifier la réalité qui vous entoure. Or les occasions de s'exprimer ne sont pas si fréquentes, et manquent aussi souvent le temps et les moyens de parler. On ne fait souvent que subir : subir la situation dans laquelle on est relégué par la société telle qu’elle s’organise et/ou subir le discours et la pensée dominants.

 

Ces leaders, l’ «encadrement capitaliste» chez Alain Bihr, ont des intérêts distincts de ceux qu’ils prétendent représenter et tendent à déformer la parole populaire ou à l’usurper pour exprimer leur propres attentes et revendications. Or "Tous les membres de la société peuvent et doivent participer à l’action pour l’organisation de l’ensemble de la société dans une perspective émancipatrice, à commencer par les couches les plus défavorisées. Mais dans ce cas, la relation entre les éléments les plus conscients (et disposant généralement du bagage culturel le plus important) et les autres n’est pas une relation d’endoctrinement mais de dialogue et d’enrichissement mutuel. Et en dernière instance, le pouvoir de décision doit revenir à la majorité."

 

La question de savoir qui parle, qui dialogue avec qui, devient alors une question fondamentale pour la démocratie émancipatrice. Il s’agit là d’un dialogue au sens premier, d’une discussion entre deux personnes et pas plus. En effet, on ne passe pas facilement du silence et de la soumission à un débat collectif. Le dialogue est donc un point de départ.

 

 

 

On ne se libère pas seulement avec des idées, mais en posant des actes qui eux mêmes contribueront à modifier les consciences. On ne se libère pas seulement en définissant un projet pour une société meilleure, mais en cherchant des réponses immédiates aux questions immédiates.

 

voir le collectif quebecois de conscientisation

 

 

 

 

 

 

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S
<br /> <br /> voici le lien direct du collectif quebequois de conscientisation :<br /> <br /> <br /> http://www.cqc.qc.ca/<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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